Alors là respect ! Alors même que le dernier conseil d’administration de l’Association des Maires du Puy-de-Dôme, il y a 8 jours se trouvait devant une absence d’information évidente, le décret est paru il y a 2 jours : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000026979035&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id
Morceaux choisis :
- « Entrée en vigueur : la réforme des rythmes scolaires entre en vigueur au début de l’année scolaire 2013-2014. Toutefois, jusqu’au 31 mars 2013, les communes peuvent demander au directeur académique des services de l’éducation nationale le report de la réforme à l’année scolaire 2014-2015. » Donc, on impose, mais vous pouvez « demander » l’autorisation d’un sursis d’un an. Et le Directeur académique dira oui ou non ?
- « L’organisation de la semaine scolaire de chaque école du département est décidée par le directeur académique des services de l’éducation nationale agissant par délégation du recteur après avis du maire ou du président de l’établissement public de coopération intercommunal intéressé. » Les finances communales sont engagées mais c’est le Directeur académique qui « décide » et l’élu donne un « avis », que l’on suivra ou non…
- « Le texte prévoit également la mise en place d’activités pédagogiques complémentaires en groupes restreints pour l’aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d’école, le cas échéant en lien avec le projet éducatif territorial. » Euh, c’est qui qui fait ? Les professeurs des écoles ? Et c’est qui qui paie ? l’Etat ?
- « …après avis du maire ou du président de l’établissement public de coopération intercommunal intéressé. Cet avis est réputé acquis en l’absence de notification au directeur académique des services de l’éducation nationale d’un avis exprès dans un délai de quinze jours à compter de la saisine. » Paresseux d’élus, vous avez 15 jours pour délibérer, non mais !
Maintenant, l’Education nationale va inviter les élus par circonscription pour leur transmettre les ordres. Et ce sont les membres de ce gouvernement qui, il y a quelques mois braillaient dans l’opposition parce qu’on manquait de respect vis-à-vis des élus locaux ?
C’est ce même gouvernement, Président de la République en tête qui, lors du Congrès annuel de l’Association des Maires à Paris en novembre dernier jurait la main sur le coeur qu’aucune dépense supplémentaire ne serait imposée aux collectivités. Je le sais, je l’ai entendu de mes propres oreilles !
La raison est claire : les socialistes ont désormais la certitude qu’il ne leur reste que quelques semaines pour engager ce type de réforme, qu’ensuite, ils ne seront plus en capacité de le faire. Pas faux…
Maintenant, j’espère que les socialistes locaux sauront trouver pour ce blog les arguments pour justifier ce qui semble, aux yeux mêmes de nombres de maires socialistes intenables ? Le dernier message sur leur blog, en date du 20 janvier traitait de la parité… http://partisocialisteambert.fr/ ; nous, on attend.

C’est fou cette façon de râler contre l’autoritarisme d’une demi-journée alors qu’au moment de sa suppression pas grand chose n’a été fait, hors chez certains enseignants, chez certains parents, dans certaines écoles …
L’argent économisé durant cette « parenthèse » pourrait revenir à son utilisation première …
D’accord sur la « parenthèse » dans le passage de 4 jours 1/2 à 5 jours et réciproquement. Ce n’est pas ce qui est mis en cause ici : concrètement, pour Marsac-en-Livradois, comment je fais pour faire garder dans des conditions satisfaisantes 6 classes d’enfants par 6 personnes différentes 4 fois 3/4 d’heure par semaine ? Il ne s’agit même pas d’une question financière mais d’une question de personnel. A ce jour je n’ai pas la solution et il semble qu’en ville cela ne soit pas semble non plus à en juger par l’opinion des collègues.
Après, il demeure qu’encore une fois le prescripteur n’est pas le financeur, ce qui est aux antipodes des annonces présidentielles de novembre.
Attendons un peu avant de critiquer. Au-delà des contraintes financières qu’elle va engendrer et pour lesquelles les élus dont vous faites partie Michel, trouverons toujours des solutions, cette réforme améliorera sensiblement le quotidien des enfants, y-compris ceux de votre commune, j’espère au moins que sur ce point nous sommes d’accord.
Pour une fois laissons de côté la Politique avec un grand « P ».
Mais oui des questions se posent comme à chaque fois qu’un décret de ce genre est pris, que contient exactement cette réforme? quel sera le projet éducatif demandé ? quelle charge reviendra exactement aux communes ? Le Conseil Général aura, je le pense également son mot à dire car une logique de territoire s’impose dans ce genre de situation nous en sommes tous convaincus je l’espère. A ce stade, nous ne connaissons pas non plus les modalités d’une participation de la CAF, à quelle hauteur , quelle sera l’aide apportée par l’Etat ? Bref, il est bien trop tôt, à mon sens, pour faire une fois de plus le bilan d’une réforme dont le décret vient juste de tomber. Que vous critiquiez une réforme parce qu’elle est juste de gauche, c’est de bonne guerre, mais à ce stade, je préfèrerez, pour ma part, vous entendre dire que vous êtes inquiet ou sur vos gardes. Vous dénoncez une concertation un peu trop rapide, mais nous sommes tout de même bien loin des méthodes employées par certains gouvernements il n’y a pas si longtemps, rappelez-vous…
Considérons une fois pour toute que cette réforme est faite dans l’intérêt de l’enfant, (c’est ce qui compte avant tout et c’est ce que retiendront vos administrés), et faisons confiance aux élus (dont vous faites partie) pour régler les problèmes, ils sont là pour ça et ils le font toujours bien en règle générale.
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et pourtant votre « patron » F. BAYROU à appeler à voter HOLLANDE !!
Ambert au centre n’a pas de patron ! On y retrouve tous ceux qui souhaitent s’investir dans la vie publique locale, en refusant les extrêmes et de se laisser dicter par d’autres ce qu’il faut faire pour ce territoire.