Le premier problème de l’hôpital d’Ambert : lui-même.

Quand je pense à l’énergie dépensée par le personnel de l’hôpital qui travaille à flux tendu et fait au mieux avec les moyens mis à sa disposition, je suis obligé de reconnaître que les praticiens présents lors du Débat public de l’autre jour n’ont pas été à la hauteur de ces personnels :

Que penser d’un président de CME (Olivier Delorme) qui considère qu’on ne peut « pasmaintenir un chirurgien payé 6000 € par mois et 4000 € d’astreintes… pour 3 interventions par mois » ? Pour moi, clairement, on a touché le fond. Inutile de dire que la réponse a ensuite été à la hauteur (S. Abdo)et que le responsable du SMUR a complété l’affrontement. Jusqu’au directeur que Michel DOLY, instigateur du débat, et président de la conférence régionale de la santé et de l’autnomie a du faire taire… et expliquer ce qu’était que débattre…. quelle honte. En tant qu’élus nous avons marqué notre réprobation mais le mal était fait.

Le directeur de l’ARS avait ensuite beau jeu de dire « qu’il n’avait pas besoin de rester longtemps dans un établissement pour se rendre compte que l’ambiance n’y était pas bonne…  » sans citer Ambert bien entendu. Et d’ajouter : « Quelqu’un
de l’extérieur [un professionnel de santé] sent très vite si une communauté est soudée ou pas s’il y a unbon travail avec les professionnels libéraux sur place » ? Ceux qui invoquent le manque de praticien pour défausser leur propre responsabilité ont bonne mine ensuite… CQFD.

Et bien maintenant cela suffit : l’hôpital d’Ambert n’a plus à être le cirque des vanités. Il doit donner une image à la hauteur de l’énergie de ses personnels. La pression, la menace n’ont pas leur place dans ce contexte ; pour moi ce sont les derniers -mauvais – arguments de l’incompétence.

Les habitants de ce territoire ont le droit d’être fiers de leur hôpital. Messieurs, soyez à la hauteur de ceux que vous représentez. Nous saurons vous le rappeler.